Frappe en argent Les Présidents: «Armand Fallières 1906-1913»
- Argent 333 ‰
- Belle Epreuve (BE)
Armand Fallières 1906 - 1913
Figure de la IIIème République, Armand Fallières a occupé tous les grands ministères, et a été Président du Conseil des ministres. Soutenue par Georges Clémenceau, l’élection d’Armand Fallières apparaît comme un succès des radicaux socialistes. Mais le nouveau Président de la République est décidé à faire appel à « tous les républicains ». Sa chaude éloquence méridionale, sa bonhomie et la dignité de son existence lui font bénéficier d’une réelle popularité auprès des français. Avisé, prudent, apparemment effacé, il porte en fait une connaissance étendue des affaires, un jugement sûr qui fait autorité.
Élu Président de la République, Armand Fallières connaît les limites de la fonction présidentielle à cette époque : l’influence plus que l’action. Il en connaît aussi le principal levier : le choix du chef du gouvernement. Il use de cette arme avec clairvoyance et s’entoure à la présidence du Conseil des ministres de personnalités à la stature d’hommes d’État : Clémenceau, Briand, ou encore son successeur Raymond Poincaré.
L’affaire Dreyfus prend fin pendant la présidence d’Armand Fallières. La loi du 13 juillet 1906 réintègre dans l’armée l’ex-capitaine, au grade de chef d’escadron. Le 4 juin 1908, les cendres d’Émile Zola, le plus illustre défenseur d’Alfred Dreyfus, sont transférées au Panthéon. Opposant à la peine de mort, le président de la République gracie systématiquement les condamnés à mort pendant les premiers temps de son mandat. En 1908, un projet de loi visant à l’abolition de la peine capitale est soumis à la Chambre des députés par le Garde des sceaux Aristide Briand. La loi ne sera finalement pas votée.
Si la France est la seconde puissance coloniale et un grand pays d’épargne, la stagnation démographique et les nombreuses difficultés intérieures et extérieures altèrent le climat politique. De 1909 à 1914, la rupture du bloc des gauches entraîne une instabilité ministérielle chronique. Aucune réforme n’aboutit. C’est l’ère de la « montée des périls ». Dans cette période troublée Armand Fallières, qui voit approcher la tourmente et qui voudrait l’éviter, sait jouer, dans le cadre de ses étroites attributions, un rôle effectif. Il contribue au resserrement de l’Entente Cordiale et le roi d’Angleterre Édouard VII déclarera avoir trouvé en Armand Fallières « l’intelligence la plus avertie des choses de la politique et de la diplomatie ».
Réf. | 3316020114 |
Tirage | 5 000 exemplaires |
Métal | Argent (333/1000) |
Qualité de frappe / État de conservation | Belle Epreuve (BE) |
Dimensions | 35,2 mm |
Poids | 16,5 g |