Denier Parisis Philippe VI 1343
La guerre de Cent Ans est officiellement déclarée en 1337. Mais elle ne débute pas immédiatement : les deux souverains en présence, edouard III d’Angleterre et Philippe vI de France, ont des soucis financiers. Ils doivent d’abord négocier la levée d’impôts avec leurs parlements, voire emprunter de l’argent.
en 1343, alors que la France est fortement déstabilisé par les premières victoires d’edouard III, qui agit en fin stratège, Philippe vI est obligé de convoquer les états généraux du royaume : la situation politique se dégrade, les caisses sont vides - l’impôt est alors encore une mesure exceptionnelle -, le cours de la monnaie ne cesse de s’effondrer et la population subit une inflation galopante. Afin de financer la défense du pays, le roi décide alors d’établir un impôt sur les transactions et de réorganiser le contrôle royal sur le commerce du sel, la gabelle, pour en faire une taxe permanente. Les états généraux obtiennent en échange le retour à une monnaie forte, avec la frappe de gros et de deniers d’argents analogues à ceux de Saint Louis (1214-1270), qui font référence dans le monnayage français. Ces mesures sont entérinées par l’ordonnance du 22 août 1343. Les Parisiens, soucieux de préserver leurs privilèges commerciaux, finissent également par se plier à l’impôt. en retour, Philippe vI rétablit, le 26 octobre 1343, les cours de leur monnaie : le Denier Parisis, pièce d’environ 1,08 g d’argent pour un diamètre de 21 mm est l’expression de cette décision royale.
Malgré ces mesures, les difficultés persisteront : mis à nouveau en échec en 1346 lors de la bataille de Crécy, puis affaibli par la prise de Calais par les Anglais l’année suivante, Philippe vI sera à nouveau obligé de réunir les états généraux en 1347.
Spécifications du produit
Réf. | 3318140118 |
Métal | Argent pur 999,99 ‰ |
Qualité de frappe / État de conservation | Belle Epreuve (BE) |
Dimensions | 30 mm |
Poids | 10 g |