Frappe en argent colorisé «1515, Bataille de Marignan»

La bataille de Marignan immortalisée sur une frappe en argent colorisée !

1515. Le fougueux François Ier, âgé de 20 ans, monte sur le trône de France. Tout comme ses prédécesseurs Charles VIII et Louis XII le jeune roi est fasciné par la riche et dynamique péninsule italienne. Les campagnes militaires transalpines menées jusqu’alors par la France ont été peu probantes. François I^er entend néanmoins faire valoir ses droits dynastiques sur le duché de Milan - prétentions auxquelles le duc Maximilien Sforza, allié aux cantons suisses et au Pape, s’oppose.

Pour préparer sa conquête, François Ier établit au printemps 1515 des traités de paix avec ses voisins, puis rassemble près de Grenoble, sous la supervision du chevalier Bayard, plus de 40 000 hommes et 60 canons - une artillerie considérable pour l’époque. Pour contourner les redoutables combattants suisses, qui gardent le passage du Mont-Cenis, l’armée française passe par le col de l’Argentière : les chemins n’étant pas suffisamment larges pour les canons, les sapeurs français les dynamitent aux explosifs. Début septembre, l’armée française débouche dans la vallée de la Stura et capture par surprise le commandant des forces papales, déjà peu enclines à combattre. Dans la foulée, une partie des contingents suisses se retire.

Malgré ces défections, le duc de Milan refuse de négocier. François I^er déploie ses troupes et ses canons dans la petite ville de Melegnano (Marignan), à 16 km du duché. Le 13 septembre, Maximilien Sforza opte pour l’attaque : les 22 000 combattants suisses de son armée parviennent, sous le feu de l’artillerie, à atteindre la première ligne française. La mêlée est sanglante, brutale ; elle dure plusieurs heures et ne cesse qu’à la nuit. La bataille reprend dès l’aube, avec rage, mais l’arrivée de l’armée vénitienne, alliée de la France, à 8h du matin, assure la victoire de François I^er. Les Suisses se replient, laissant derrière eux près de 10 000 morts ; la coalition franco-vénitienne en compte plus de 5 000.

Le vaillant François Ier se fait adouber par Bayard sur le champ de bataille. Grâce à cette victoire, il prend le contrôle de la Lombardie, signe avec le Pape le concordat de Bologne, et avec les Suisses le traité de Paix perpétuelle de Fribourg - l’acte fondateur de la déclaration de neutralité suisse. Marignan apporta ainsi à François I^er, dès le début de son règne, une renommée qui ne se démentit jamais.

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