Frappe en argent pur La France Victorieuse: «Maréchal Maunoury»

Né en 1847 à Maintenon dans l’Eure-et-Loir, Michel Joseph Maunoury étudie à l’école Polytechnique d’où il sort sous-lieutenant. En 1869, il intègre l’école d’application de l’artillerie et du génie. Affecté au 21ème régiment d’artillerie montée, il prend part à la guerre franco-prussienne et est blessé à la bataille de Champigny en 1870. Élève à l’école de cavalerie de Saumur, il sert ensuite dans divers régiments d’artillerie, dans des états-majors et des écoles militaires dont Saint-Cyr. Promu colonel en 1897, puis commandant militaire du palais Bourbon, il obtient ensuite le commandement du 11ème régiment d’artillerie de Versailles. Nommé général de brigade en 1901, il sert à l’état-major de l’armée, avant d’être nommé directeur de l’école supérieure de guerre, puis en 1910, gouverneur militaire de Paris. En 1912, trop âgé, le général Maunoury est placé dans la section de réserve. Rappelé en août 1914, il prend le commandement de l’armée de Lorraine puis de la VIème armée française. Début septembre 1914, lors de la première bataille de la Marne, à la tête de cette armée, le général Maunoury mène une contre-attaque décisive sur le flanc de l’offensive ennemie, connue sous le nom de Bataille de l’Ourcq. En mars 1915, il est gravement blessé aux yeux sur le front. Décoré de la Légion d’Honneur, il est nommé gouverneur militaire de Paris fin 1915. Atteint de cécité, le général Maunoury est relevé à sa demande et replacé dans la réserve. Retiré en Eure et Loir, il préside l’Union des aveugles de guerre jusqu’à son décès, en mars 1923. Le général Maunoury sera élevé à la dignité de Maréchal de France à titre posthume. Lors de ses funérailles nationales, il est inhumé au cimetière d’Herbilly. Sa dépouille sera transférée aux Invalides en 1931.