Monnaie en or 999,9 ‰ « Tael Kuping »

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Le terme « tael » vient du malais « tahil », qui signifie « poids ». En Chine, il servait en effet à désigner une unité de poids d’argent d’un certain titre. Seizième partie de la livre chinoise, le tael était considéré comme l’once d’argent du pays. Étalon traditionnel de toutes les transactions commerciales et bancaires de l’Empire du Milieu, son poids et sa composition variaient en fonction des régions : le tael de Canton pesait 37,5 g, celui de Shanghai, également appelé « tael de la Convention » 33,9 g, le tael de la Douane 37,8 g, etc. Le « tael du Trésor », (Kuping Tael), mesure officielle la plus courante, était titré à 100% d’argent pur et pesait 37 g.

Pendant des siècles, les lingots d’argent chinois traditionnels appelés sycee ne furent donc pas fabriqués par un hôtel des monnaies centralisé mais par des orfèvres indépendants : leurs formes différaient selon les localités et leur valeur était déterminée par leur poids en tael. Ce système extrêmement complexe, qui rendait le commerce avec l’étranger difficile, fit l’objet d’une réforme à la fi n du XIXème siècle.

En1889, sous l’influence anglaise, la Chine, dirigée par l’empereur Guangxu (1871-1908), avant-dernier souverain de la dynastie mandchoue des Qing (1644-1912), commença à frapper ses premières pièces de monnaie en argent, mettant fi n au système monétaire traditionnel chinois. Dans le sillage de cette réforme, l’Empire du Milieu envisagea également de se doter d’une monnaie en or - le projet n’aboutit toutefois jamais et seules deux séries de spécimens tests de taels en or furent frappés, portant les millésimes 1906 et 1907.

Vous détenez ainsi aujourd’hui la splendide réédition en or d’une de ces raretés, dont l’original a atteint le prix record de 110 000 dollars en avril 2013 lors d’une vente aux enchères à Hong Kong.