Frappe en argent pur L'argent de la France: «Sol de Strasbourg Louis XIV»
- Métal: Argent le plus pur (999,99 /1000)
- Qualité de frappe: Belle Epreuve (BE)
- Diamètre : 30 mm
La monnaie de la nouvelle ville Libre royale de Strasbourg
Strasbourg, ville Libre de l’empire germanique au sein d’une Alsace progressivement soumise par la France après la guerre de trente Ans (1618-1648), finit par tomber entre les mains de Louis Xiv le 30 septembre 1681 après un siège très bref. Devenant dès lors ville Libre royale de France, elle conserve nombre de ses libertés et prérogatives. Si en apparence elle semble simplement changer de suzerain, en réalité le roi de France entend pleinement intégrer dans son royaume Strasbourg et l’Alsace. L’habile compromis de 1681 respecte en effet les coutumes et les institutions locales mais ménage la possibilité de les contourner et de le vider de leur substance - ce que Louis Xiv ne tardera pas de faire. Le monnayage strasbourgeois est la parfaite illustration de cette assimilation lente mais inéluctable. Sous l’égide de l’empire germanique, Strasbourg avait obtenu le droit de battre monnaie dès le Moyen âge pour l’argent et à partir de 1508 pour l’or. La capitulation de 1681 lui laisse ces privilèges, garantissant à la ville la libre disposition de son atelier monétaire. il est cependant impossible de poursuivre la frappe de l’ancien monnayage avec le rattachement de Strasbourg à la France. La ville crée donc une nouvelle pièce, le 30 Sols et ses déclinaisons divisionnaires (15, 10, 4, 2 et 1 Sols), qui portent sur leurs deux faces la traditionnelle fleur de lys florencée de Strasbourg, ainsi que les inscriptions latines habituellement usitées par la ville. Cette émission, dont vous détenez la réédition en argent, ne sera cependant pas amenée à durer : elle ne sera frappée que 7 ans, entre 1682 et 1689, puis remplacée par une pièce de 33 Sols, qui perdurera jusqu’en 1710. Sur celle-ci la fleur de lys strasbourgeoise disparaît au profil d’une couronne royale et de trois fleurs de lys françaises: le particularisme du monnayage local recule nettement. La troisième pièce en argent de la ville Libre royale de Strasbourg, qui apparaît après 1710, achèvera le processus d’intégration : elle porte sur son avers l’e?gie de Louis XIV, accompagnée de sa titulature royale et sur son revers l’écu de France. il sera désormais di?cile de distinguer une monnaie française d’une monnaie strasbourgeoise.
Réf. | 3318110111 |
Métal | Argent le plus pur (999,99 /1000) |
Qualité de frappe / État de conservation | Belle Epreuve (BE) |
Dimensions | 30 mm |
Poids | 10 g |